Patrimoine & monuments

Le château

Signe de la puissance seigneuriale du chapitre de Carcassonne, le château a probablement été bâti sous l’influence d’Isarn d’Aragon, (chanoine et archidiacre), entre 1195 et 1236. Le château primitif, dont le rôle de sentinelle à l’entrée de la vallée de la Clamoux est évident, engloba dans son enceinte l’église Saint-Etienne et les quelques habitations qui s’étaient développées autour. Par la suite de l’extension de la Ville Neuve, le rempart fut prolongé et défendu par une nouvelle tour dite de l’hôpital et une poterne située au débouché du Pont-Vieux.

L’ancien château-fort, transformé en habitation particulière, présente encore son imposante masse quadrangulaire, avec des courtines crénelées, flanqué à l’angle nord-est d’une grande et forte tour solidement bâtie en moellons taillés et garnie de meurtrières.

Elle était plus élevée et elle est désignée jusqu’à la Révolution comme : tour des chanoines.
Dans la cour intérieure, autrefois cour d’honneur, on remarque une élégante tourelle octogone de la Renaissance, renfermant un large et superbe escalier en pierre bien conservé. La porte d’entrée de l’escalier murée est encadrée de fines moulures et surmontée d’un blason effrité. La grande porte du château, plein cintre, est visible au Sud, derrière le cœur de l’église. Au dessus de la porte s’ouvre une fenêtre gothique, géminée, finement sculptée.

La Capellanie

Le nom de ce bâtiment est dérivé de l’occitan « Capelan » qui désigne le chapelain ou le curé d’un lieu. La Capellanie était en effet jusqu’à la Révolution, le presbytère. Un édit royal de 1695 obligeait en effet toutes les municipalités à loger convenablement le curé, son vicaire et toute sa « maison » serviteurs et servantes. A l’origine, le curé du village était logé dans une maison, proche de l’église et appartenant aux chanoines.

Quand cette demeure, trop petite et inconfortable, tomba en ruine, la municipalité loua successivement plusieurs maisons dans le village, puis en 1742 se résolut à acheter à un riche notable, cette magnifique maison particulière qui contenait, outre le logement du prêtre et de son vicaire, un vaste jardin et une écurie.

On voit encore, dans la Capellanie, un magnifique escalier de pierre, avec balustres façonnés, entourant une petite cour où se trouvait un puits.

Le bâtiment fut vendu comme bien national à la Révolution et, finalement, racheté par la municipalité, désireuse d’y installer un bureau postal.

L'église Saint Etienne

Autrefois paroisse du diocèse de Narbonne, à la collation du chapitre cathédral de Carcassonne, aujourd’hui succursale du diocèse de Carcassonne, du doyenné de Caunes.

Le patron de l’église est Saint Etienne, 1er martyr. L’église a été agrandie et restaurée à diverses époques, notamment de 1750 à 1784, par M. Vidal, architecte à Carcassonne.

Nef ogivale, haute et large. Le chœur de style gothique et le porche de style renaissance, ont été ajoutés en 1824 pour le chœur, en 1830 pour le porche. Ils furent restaurés en 1896.

Clocher intéressant : carré et fortifié postérieur à la construction du château. Les cloches ont été refondues de 1776 à 1780 par Berriat.
L’horloge fut réparée par Balaval horloger à Lavaur en 1782.
Le clocher, construit au XIIe siècle, au moment où la communauté villageoise commençait à s’émanciper de la tutelle des chanoines, servit dès l’origine, de beffroi au village.

Ainsi les réunions du conseil municipal ou la réunion de tous les habitants dans de graves circonstances, étaient annoncées « à son des cloches ».

Ce sont aussi les cloches qui carillonnaient les événements nationaux qui étaient ensuite affichés à la porte de l’église : naissance d’un dauphin royal, victoires militaires, …

La chapelle Saint Mammès

Chapelle rurale, située à un kilomètre à l’ouest du village, en bordure de la route qui relie Villeneuve à Sallèles-Cabardès, dédiée à Saint Mammès. Ce lieu culte est très ancien puisque la première mention figure sur un diplôme du roi de France, Eudes, en date du 30 décembre 889. Trois cents ans plus tard, il reçut une réplique du Saint et porta ce nom jusqu’à nos jours. Les plaques de reconnaissances et les ex-voto exposés dans l’édifice il y a quelques années encore, témoignent de la grande renommée qu’a eu cette chapelle jusqu’à nos jours. Le bâtiment est difficile à dater car il a subi de multiples remaniements au cours des âges. Le cœur actuel, situé à l’opposé de toutes les églises, et la façade de l’entrée Est ont été ajoutés vers 1860. La nef centrale avec sa voûte en ogive a une origine plus mystérieuse.

La chapelle est construite sur un sol instable. Malgré de multiples restaurations, à la fin des années 1980, des fissures importantes lézardent la bâtisse. En novembre 1989, l’association les « Amis de Saint-Mammès » est constituée. Elle a pour but la sauvegarde de l’édifice. Conseil Général, Conseil Régional, municipalité, donateurs et travailleurs manuels bénévoles ont participé à la restauration de ce patrimoine historique et culturel. Le 17 août est traditionnellement conservé pour la célébration du Saint. Le monument et son magnifique cadre bénéficient d’un entretien permanent qui en font un lieu privilégié de rencontres ou de manifestations diverses.

Notre Dame de la Grappe

A l’entrée du village, à l’intersection des routes départementale 112 et 620, carrefour des Aygadons, se trouve une petite chapelle.

A l’intérieur se trouve une statue qui représente une Vierge robuste et maternelle qui offre à son tout petit enfant Jésus, une grappe de raisin du Minervois, qu’il tient dans sa main.

Le calvaire

En 1854, les habitants de Villeneuve-Minervois, menacés du choléra qui sévissait cruellement dans les paroisses environnantes, firent le vœu s’ils étaient épargnés par le terrible fléau, de témoigner leur reconnaissance à Dieu par la construction d’un Calvaire.

 

Personne n’étant mort de la contagion, les habitants tinrent leur promesse et allèrent de porte en porte, mendiant des dons en argent, en nature ou en journées de travail. Les curés qui se succédèrent à partir de 1854 furent les maîtres d’œuvre des travaux.
Différents dons en terre permirent de situer l’endroit qui fut doté d’une belle croix en fonte : celle du Sauveur, avec à ses côtés, les croix de deux voleurs et trois statues de la vierge, de saint Jean et d’un ange à tronc. En entrant dans le calvaire vous découvrirez une magnifique croix de pierre datant de 1696.

Les croix

Croix du Calvaire
Une très belle croix de pierre qui dominait autrefois le haut du Calvaire a été remise en valeur après les aménagements et le travail de restauration de l’ancien calvaire. Elle porte une date : 1696.

Croix de la Mission
Très belle croix de bronze qui a été conçue et érigée en 1852. Elle était primitivement placée en haut de la promenade et elle a été déplacée en 1884/1885 pour permettre la construction de la grande fontaine.
Elle mérite une attention particulière, car en elle sont intégrés les symboles de la passion du Christ.

Croix de la maison Rouanet
Cette croix est située au croisement de la route de Sallèles et de l’ancien chemin qui mène à la chapelle Saint-Mammès. Une date, 1654, est certainement la date d’érection de cette croix. Plus bas, une plaque de marbre portant la date de 1896, pourrait indiquer la date d’une mission ou d’une cérémonie commémorative.

Croix de la Blabine (Croix de Saint Mathieu)
La croix de la Blabine, d’un style très dépouillé est haute, élancée aux branches carrées, soutenue par deux socles massifs d’inégales dimensions posées sur un corps de pierre grise. Elle délimite l’ancien chemin de Caunes et celui de Pujol de Bosc. Le cyprès qui l’abrite lui sert de garde d’honneur.

Croix du chemin vieux de Saint-Mammès
Cette croix est située au croisement de la route de Sallèles et de l’ancien chemin qui mène à la chapelle Saint-Mammès. Une date, 1654, est certainement la date d’érection de cette croix. Plus bas, une plaque de marbre portant la date de 1896, pourrait indiquer la date d’une mission ou d’une cérémonie commémorative.

Croix de Saint-Job (Croix de Saint Pierre)
Route de Carcassonne, à l’orée des pins de la Bade, elle domine l’impressionnante vallée géologique (combe) du Baous. Ni date ni inscription ne permettent de l’identifier.

Croix du Baous
Croix en fer forgé. Elle est située sur l’ancienne route de Villeneuve à Villegly. Elle domine le splendide gouffre géologique du Baous. Elle serait signe de reconnaissance d’un événement qui se serait produit en ce lieu.

Croix de Saint-Andrès ou de Saint-Andrieu
Croix en pierre érigée sur une colline. Jusqu’au XVIe siècle, une petite communauté habitait sur cette colline qui fut pillée et incendiée les Huguenots. Cette croix serait symbole de la reconnaissance et de mémoire envers cette bataille.

Le monument aux morts

Édifice érigé à la mémoire des combattants morts pour la France au champs d’honneur.

Pas moins de 38 noms sont gravés dans le marbre afin que les Villeneuvois, fidèles au devoir de mémoire, puissent s’incliner devant cette stèle qui rend hommage aux victimes de différentes guerres.

Les dolmens


Le site des dolmens, classé aux monuments historiques est particulièrement riche, il existe 3 dolmens :

Dolmen du Palet de Roland
Le premier dolmen que l’on peut admirer est le Palet de Roland, dominant la vallée minervoise. Il est parfois dénommé dolmen de la Jargantière. La légende raconte que la pierre a été façonnée par Roland, le neveu de Charlemagne. Il s’en servit alors comme un palet, le projetant jusqu’à Narbonne. Roland éleva le Palet sur deux pierres et voulu y être enterré non loin. Le dolmen date plus vraisemblablement du IIIe millénaire avant notre ère.

Le tombeau de Roland ou tombeau du géant
La tombe de Roland se trouverait près de son Palet, mais les études récentes permettent de considérer cette profonde saignée comme une extraction de marbre datant du XVIIe siècle.

Dolmen de Roque Traoucado ou Roquetrucade
Il est le dernier mégalithe du site, dominant les ruines de la métairie du même nom.
Il s’agit vraisemblablement d’une tombe collective datant du IIIe millénaire avant notre ère. Le mobilier funéraire (poteries, bracelets de cuivre et de bronze) permet en effet de classer cet ensemble dans ce type de monument. La partie supérieure a disparu, ne laissant apparaître que l’entrée et la chambre funéraire, découverte.

Les capitelles

Elles sont construites en pierres sèches et la couverture est sans mortier ni charpente, selon le principe de la voûte en encorbellement : c’est à dire de pierres posées les unes sur les autres avec symétrie parfaite, qui au sommet forment la voûte en casque ou tête d’où le mot actuel « capitelle », ou en occitan audois « lou cabanot ».

Ces pierres légèrement inclinées vers l’extérieur permettent l’écoulement des eaux de pluie et l’étanchéité de la capitelle.

La capitelle de Capitoul a une particularité qui la différencie dans son genre d’où son unicité.

Moulin Benazeth - Villeneuve-Minervois

Le Moulin

En 1819, on ne disposait que de deux sources d’énergie économiques : le vent et l’eau.
Ce moulin a été bâti sur le lieu-dit PECH-ROUZAUD pour compléter un moulin à eau déjà existant à Villeneuve-Minervois. Il a été exploité jusqu’en 1890 et Pierre OURLIAC en fut le dernier meunier.

Il est probable qu’aucun autre artisan n’a ensuite exploité le moulin, qui tomba en décrépitude petit à petit, sans doute les pièces de bois ont elles été récupérées pour la construction, à moins qu’un incendie ne l’ait entièrement détruit. En tout cas, les derniers vestiges de son passé dans les années 1980 étaient, outre les murs, des fragments de meules éparpillés dans le tas de gravats qui couvrait le sol du moulin, le tout au milieu des vignes. Le travail minutieux de M. Alibaud nous donne tous les détails de l’infrastructure du moulin.

En 2001, Frédéric Bénazeth, jeune entrepreneur neveu du dernier propriétaire, ayant découvert l’histoire de ce moulin qui n’était encore qu’un mur circulaire empli de gravats, décide de mettre son enthousiasme et sa passion dans la reconstruction du moulin. Il choisit de faire appel à un artisan spécialiste de la restauration des charpentes anciennes, afin de reconstituer au plus près les mécanismes, tout en gardant au moulin tout son cachet.

La promenade des fossés

Sur le boulevard, les plaques aux armes de Villeneuve qui porte la mention « Promenade des fossés » posent une interrogation aux jeunes Villeneuvois, à l’étranger qui séjourne l’été, aux voyageurs qui descendent des cars pour visiter notre village.
Pourquoi le nom lointain des fossés ?

Un rappel déjà lointain des fossés qui ceinturaient le village du XIV au XVIIIe siècle. De tout temps les hommes ont cherché des abris pour leur sécurité : d’où les constructions de forteresses, de châteaux par les puissants et les riches où ils abritaient leurs biens, leurs familles et leurs serviteurs.

La grande fontaine

Refaite à l’identique en 1989. La fontaine est surmontée d’une statue représentant notre Marianne nationale, symbole de la République. Cent ans ont passé entre ces deux dates.

C’est par un vote du Conseil Municipal qu’est conçu le projet d’amener l’eau à la commune. Le projet est ambitieux pour cette époque. Il consiste à capter l’eau de la source située route de Cabrespine, au bord de la Clamoux et à l’amener par une canalisation enterrée à une grande fontaine distante d’environ un kilomètre.

L’endroit choisi est judicieux, mais dicté aussi par des circonstances. L’adduction d’eau étant basée sur le système de gravité, l’emplacement de l’arrivée des eaux est évidement important.

De la grande fontaine, les eaux seront ensuite réparties vers huit petites fontaines situées dans les quartiers du village, et deux abreuvoirs.

Les lavoirs

Lieux de rencontres, d’échange de nouvelles. Villeneuve compte deux lavoirs toujours existants.

Un est alimenté par le trop plein de la source du moulin exploitée par le syndicat Oriental des eaux de la Montagne Noire.
Il alimente notamment le village en eau potable via le château d’eau du Crès.

Le deuxième lavoir a remplacé dans les années 50 une « païchèro », sorte de trou d’eau où les femmes venaient laver, sur les grosses pierres plates de la berge.

L’ancien château-fort, transformé en habitation particulière, présente encore son imposante masse quadrangulaire, avec des courtines crénelées, flanqué à l’angle nord-est d’une grande et forte tour solidement bâtie en moellons taillés et garnie de meurtrières.

Les ponts

Dans la traversée du village deux ponts enjambent la rivière la Clamoux. En amont « Le Pont Vieux » et en aval « Le Pont des Lavandières ».

Le Pont Vieux a été en partie reconstruit en 1926-1927 à la demande de la municipalité.

Le Pont des Lavandières a été emporté par la rivière lors des inondations au cours de la nuit du 12 au 13 novembre 1999. Après la pose provisoire, il a été entièrement reconstruit.